Journée mondiale des sourds : une nouvelle génération à l’honneur à Montpellier

21/09/2021 à 05:06 — Article original

Cette fin de semaine, les déficients auditifs n’ont pas été oubliés. On vous résume !

Ce week-end, la communauté sourde est sortie en ville pour célébrer la Journée mondiale des sourds. Une célébration ambivalente, entre mémoire et attention portée aux nouvelles générations.

Hasard du calendrier : cette journée tombait le même week-end que les Journées du patrimoine. Présents à l’Arc de Triomphe, au mikvé médiéval ou au musée Fabre, les sourds ont bénéficié de visites guidées en langue des signes, assurées par Françoise Casas, de l’Association générale des sourds de Montpellier et sa région (AGSMR).

Ce fut aussi le moment, pour la communauté, de célébrer son propre patrimoine. L’association et la Ville ont inauguré ce samedi une plaque commémorative en l’honneur des fondateurs de l’ancien foyer des sourds (lire ci-dessous).

« Mettre à l’honneur la surdité cette année »

Après cette cérémonie, un cortège est parti de la place du Nombre-d’Or en direction de l’hôtel de ville. En raison des contraintes sanitaires et des mobilisations des anti-vaccins, la manifestation a été discrète et moins importante. En tête du cortège, se trouvait l’adjointe au maire à l’accessibilité universelle, Émilie Caballo. Laquelle a souligné l’ambition de la municipalité « pour mettre à l’honneur la surdité cette année ». C’est tout le but de l’exposition « Mes Yeux sur tes oreilles » que l’on découvre devant la mairie. De grandes photographies de personnes, d’apparence ordinaire, que l’on découvre en fait appareillées quand on fait le tour du bloc.

Dans son discours sur place, l’élue a évoqué avec fierté la distribution de masques inclusifs et l’amélioration de l’accessibilité des standards de la mairie.

Le besoin d’inclusion résonne plus chez les jeunes, très présents samedi. Pour l’essentiel, il s’agit de lycéens et d’étudiants du Centre d’éducation spécialisée pour déficients auditifs (Cesda), venus de Montpellier et d’ailleurs. « On vient montrer que nous sommes tous égaux, sourds et entendants peuvent être solidaires », souligne Océana, 16 ans et sourde profonde, aux côtés de son copain Léo qui, lui, entend.

L’accès à l’éducation des jeunes sourds est l’enjeu principal décrit par Mickaël Bloyet, directeur du centre de formation Visuel-LSF. Il se félicite « qu’on enseigne la LSF aux jeunes entendants », mais s’indigne « que l’on n’enseigne pas correctement le français aux jeunes sourds ».

Après le pavoisement du drapeau de l’union des signeurs (sign union flag), les lycéens de Joffre ont marqué les esprits avec leur version de La Marseillaise en chansigne.